Auteure : Chloë Boulanger, chargée de projet chez Innofibre
En ce 22 avril, Jour de la terre, deux employées-étudiantes d’Innofibre nous partagent comment leurs études dans des domaines scientifiques et leurs expériences de travail dans un centre de recherche ont influencé leur regard sur notre environnement et représentent une façon de contribuer aux défis environnementaux planétaires.
Les étudiants au cœur de la recherche
Tout d’abord, rappelons qu’Innofibre c’est 46 employés permanents travaillant à développer des technologies vertes et l’économie biosourcée de demain. Chaque année, une vingtaine d’étudiants du Cégep de Trois-Rivières se greffent à cette équipe de chercheurs, de techniciens et d’enseignants-chercheurs, pour vivre une expérience de travail-étudiants hors du commun. Pendant leurs études, ces étudiants de programmes techniques ou préuniversitaires travaillent sur des projets de recherche appliquée en lien avec leurs champs d’études. Cette immersion dans le monde de la recherche contribue pour nombre d’entre eux à l’évolution de leur parcours académique et à l’orientation de leur choix de carrière. En plus, une dizaine d’étudiants universitaires collaborent avec les chercheurs d’Innofibre afin d’appliquer leur recherche fondamentale et ainsi accélérer le développement de nouveaux bioproduits.
La beauté du monde microscopique et macroscopique
Parmi les étudiants gravitant autour d’Innofibre, Centre d’innovation des produits cellulosiques, il y a Claire Costa, originaire de France. Claire termine ce printemps ses études au programme technique Écodéveloppement et bioproduits. Pour elle, comprendre le fonctionnement du monde permet d’y intervenir efficacement : « Je pense qu’il est important de comprendre comment le monde fonctionne pour être capable d’avoir un impact positif sur l’environnement. Mes études me permettent de me rendre compte de la complexité et de la beauté du monde qui nous entoure, qu’il s’agisse du macroscopique comme du microscopique.» Dès sa première session de cégep en 2018, Claire a commencé à travailler chez Innofibre, plus particulièrement dans les laboratoires. Cette expérience a été une occasion unique d’agir directement sur l’environnement, en participant à des projets de recherche qui ont pour objectif de valoriser la biomasse. Un riche apprentissage qui lui a aussi beaucoup appris sur le défi de transposer des expériences d’une échelle laboratoire à une échelle pilote. Claire retournera d’ici peu en France où elle compte bien mettre à profit la somme de ses connaissances acquises en sol québécois.
Des applications directes et concrètes
En empruntant un autre étage du Centre de recherche, dans l’atelier pilote, on risque de tomber sur Ariane Normandin, elle aussi étudiante à la technique en Écodéveloppement et bioproduit. Ses études lui ont permis de découvrir des concepts et des procédés très concrets qui ont une incidence directe sur notre environnement, que ce soit les matières biosourcées, le recyclage, les énergies renouvelables et bien d’autres choses. Ariane aussi a commencé à travailler dès le début de son parcours cégépien chez Innofibre à titre d’étudiante. Elle a été particulièrement impliquée dans les travaux de recherches de la Chaire de recherche industrielle dans les collèges du Conseil de recherche en sciences naturelles et génie du Canada (CRSNG) en écoconception pour une économie circulaire d’emballages en pâte cellulosique thermoformée. Ce qui l’anime particulièrement, travailler sur des projets qui ont pour but de créer des produits faits à partir de biomasse pour remplacer, entre autres, les produits faits à base de plastique.
Changer le monde un projet à la fois
Parmi les secteurs de recherche d’Innofibre ayant un fort impact sur l’environnement, on retrouve le développement de bioproduits à base de fibres cellulosiques thermoformées ainsi que les traitements de surface empêchant des liquides ou des graisses d’imbiber les emballages. Ces activités de recherche ont le potentiel de réduire l’utilisation des emballages jetables en plastique et éventuellement de contribuer à la santé des océans qui sont littéralement envahis par les plastiques. Des équipes d’Innofibre travaillent à l’amélioration des procédés de récupération de vieux papiers et cartons et à la mise en pâte de fibres agricoles alternatives. De plus, Innofibre a su développer d’autres expertises en lien avec la valorisation de la fibre cellulosique et le développement de bioproduits. Parmi les expertises développées, on peut penser aux procédés de conditionnement de la biomasse résiduelle, aux conversions thermochimiques, à la bioénergie, aux extractibles forestiers, aux traitements des eaux usées par les microalgues et aux produits biosourcés issus de matières résiduelles organiques. Par ses multiples projets de recherche, en collaborant avec les entreprises d’ici et d’ailleurs, Innofibre est fier de contribuer à l’émergence des technologies vertes et d’une nouvelle économie durable.