Dans le dernier blogue de Monsieur Martin Dubé, enseignant au Cégep de Trois-Rivières, il était question des multiples bioproduits issus de la biomasse forestière. Les ressources forestières sont une source de matières renouvelables pour développer des produits permettant de préserver notre environnement, mais aussi de lutter contre la pandémie COVID-19.
Il a été question en pleine pandémie, et le sujet est toujours d’actualité, des masques N95 et de développer des produits avec nos ressources disponibles en sol québécois. Innofibre travaille sur le développement de membranes filtrantes pouvant être utilisées dans des masques chirurgicaux. Les fibres cellulosiques peuvent remplacer les fibres synthétiques utilisées dans ces membranes.
Innofibre a bâti un savoir unique sur les produits thermoformés. Grâce à son agilité et sa rapidité, l’équipe d’Innofibre a conçu un moule et une recette de pâte cellulosique permettant de façonner une coquille pour des masques N95.
Figure 1 : Coquille de masque développé par Innofibre
Un papier antiviral est également en développement dans nos laboratoires. La preuve de concept a été démontrée à l’échelle du laboratoire et la prochaine étape sera de produire ce papier antiviral sur la machine à papier pilote d’Innofibre. Les applications de ce papier sont multiples : papier pour civière, papier de bureau, carton d’emballage, etc.
D’autre part, les copeaux et les écorces représentent une source de molécules pouvant entrer dans la formulation de désinfectants de surface. L’extraction de molécules d’intérêt peut se faire en adaptant des équipements papetiers qui sont disponibles sur le marché. La performance de ces nouveaux désinfectants repose sur les propriétés naturellement protectrices des molécules extraites.
Ce n’est qu’un début en matière de développement de produits cellulosiques permettant de lutter contre la COVID-19, et Innofibre ne s’arrêtera pas d’innover dans ce domaine. Toute l’équipe d’Innofibre contribue à repousser les limites d’utilisation des molécules extraites de la biomasse pour développer des papiers antiviraux et pour fonctionnaliser les surfaces des masques. Ce seront autant de moyens efficaces et écologiques de limiter la propagation de virus.
Somme toute, le Québec dispose de toutes les ressources nécessaires pour développer de nouveaux bioproduits : les ressources forestières et le savoir-faire.
Figure 2 : À droite un échantillon de papier antiviral. On remarque qu’il n’y a pas de croissance de bactéries (absence de couleur marron) sur le papier traité.